Accueil > Ressources > Les Odonates > Glossaire > Liste
lundi 23 avril 2018
Liste des termes du glossaire odonatologique

Libellules exuvies larves
A

abdomen : troisième et dernière partie du corps des insectes. Il est composé de 10 articles visibles chez les Odonates, le premier est inclus partiellement dans le synthorax ; le dixième est souvent assez court et porte à son extrémité les appendices anaux.

accouplement : chez les Odonates, cette phase essentielle du développement est particulière et unique dans le règne animal. Elle résulte d’une part de la conformation de l’organe sexuel du mâle et d’autre part de comportements sexuels particulièrement élaborés voir surprenants, dont certains aspects restent encore aujourd’hui peu connus chez de nombreuses espèces.
Chez le mâle l’organe sexuel se présente en deux parties : l’orifice génital est situé à la face ventrale du 9e segment abdominal, mais bien que fonctionnel, il est dépourvu de pièces copulatrices. Ces dernières sont situées en fait sur la face ventrale du second segment. Il n’y a aucune communication interne entre ces deux organes. Le mâle est donc contraint de transférer les spermathèques en recourbant l’extrémité de son abdomen sur la face du 2e segment, selon le cas : avant ou plus généralement après la prise de la femelle (tandem). Voir aussi le menu Morphologie.
A la suite de la période de maturation sexuelle, et lorsque les conditions écologiques sont propices, le mâle ne cesse de rechercher les femelles au travers de différentes stratégies comportementales (comportement territorial, prospection des lieux de ponte potentiels des femelles…).
Lorsque les conditions sont réunies, dans tous les cas, le mâle s’attelle à la femelle à l’aide de ses appendices anaux, pour former le tandem : posture typique lors de l’accouplement et souvent durant la ponte chez ce groupe d’insectes.
Le transfert de spermathèque réalisé préalablement chez le mâle (bien que non systématique à chaque accouplement), la copulation entre les deux partenaires s’effectue ensuite plus ou moins rapidement selon les espèces. Lorsque les deux partenaires sont unis, ils forment alors le « cœur copulatoire » bien connu chez les Odonates (de forme plus typique chez les Zygoptères).
Pour certaines espèces étudiées, des recherches ont démontré que le mâle enlève, préalablement à l’insémination, le sperme déposé par les mâles précédents…
A la suite de l’accouplement, les stratégies de pontes sont plus ou moins élaborées selon les groupes (ponte par la femelle seule, ponte en tandem, ponte sous la surveillance du mâle, ponte dans des territoires structurés, etc.). Voir ponte et œufs.

adulte : insecte parvenu à son complet développement, sexuellement mature et donc apte à la reproduction. Voir aussi imago.

altitude : pour les Odonates, ce terme est utilisé afin d’indiquer un plafond ou une fourchette d’altitude pour une espèce généralement « montagnarde ». La prise en compte exclusive de ce facteur n’est pas toujours pertinente pour désigner les limites altitudinales de telle ou telle espèce. En dehors de l’altitude proprement dite, trois autres aspects devraient être pris en compte :
- La latitude qui détermine des conditions climatiques particulières en fonction de sa position nord/sud. Par exemple, une espèce dite « montagnarde » pourra être présente dans les Pyrénées et les Alpes entre 2000 et 2500 m alors qu’elle le sera également vers 300 m dans les Ardennes situées bien plus au nord avec par conséquent un climat global plus frais que celui des reliefs situés plus au sud.
- Le climat, régional et local, se révèle également déterminant pour assurer la possibilité ou non du développement d’une espèce. Suivant la situation du milieu aquatique et de son environnement, pour deux habitats situés à la même altitude et à la même latitude, les valeurs de la climatologie locale pourront être très différentes et présenteront parfois des écarts (exprimés en mètres d’altitude) de près de 1000 m ! En effet, suivant les influences climatiques (continentales ou atlantiques), l’exposition du site étudié (adret, ubac…), et la possible présence de remontée ou de descente de courant d’air chaud ou frais chargés d’humidité, les conditions abiotiques d’un habitat pourront être très particulières.
- Enfin, la présence d’adultes n’est pas forcément une preuve de développement, il est donc important de s’assurer du développement effectif de l’espèce (autochtonie) dans l’habitat, mais aussi de la stabilité de sa population dans le temps.
En ce qui concerne les basses altitudes, les Odonates paraissent assez peu sensibles à ce facteur jusqu’à environ 600 ou 800 m (en tenant compte également des éléments précédents qui ont évidemment une influence notable en plaine).

anale (ailes) : nervure longitudinale située à la base inférieure des ailes (plus ou moins développée selon les Zygoptères et Anisoptères).

anale (partie, zone) : utilisé pour indiquer la partie postérieure d’une partie du corps

angle anal (ailes) : angle que forme le bord inférieur de la base de l’aile postérieure chez les mâles de certains Anisoptères.

Anisoptères (sous-ordre des) : insectes Odonates trapus et dont les ailes postérieures sont plus larges à la base que les ailes antérieures. Lorsque l’insecte est posé, les ailes sont écartées de chaque coté du corps. Les yeux ne sont séparés que dans la famille des Gomphidae.

antéclypéus (tête) : partie de la face de la tête située sous le front et au-dessus du postclypéus.

antennes (tête) : organe récepteur sensoriel pluri articulé et pair inséré sur le front des insectes. Chez les adultes et les larves d’Odonates, le nombre d’articles est généralement de 7 et composés par un scape, un pédicelle et un flagelle composé de 5 articles au maximum.

antérieur(e) : désigne une zone située sur la partie avant d’une pièce ou du corps d’un insecte. Par ex., pattes antérieures : première paire de pattes située derrière la tête et rattachée au prothorax ; ailes antérieures : position par rapport aux ailes postérieures.

apex : extrémité de l’aile (à l’opposé de sa base rattachée au synthorax) ou de tout autre appendice. Syn. extrémité.

appendice : pièces souvent articulées rattachées à une autre ou au corps de l’insecte : palpes, pattes, ailes, appendices anaux…

appendices anaux (adultes) : chez les adultes mâles d’Odonates, l’extrémité de l’abdomen se termine chez les Zygoptères par des cercoïdes (appendices supérieurs) et des cerques (appendices inférieurs) et, chez les Anisoptères par des cercoïdes (appendices supérieurs) et une lame supraanale (appendice inférieur), parfois bifide. Chez les femelles des deux sous-ordres, seuls les cercoïdes sont présents. Voir aussi le menu Morphologie, Adultes.

appendices anaux (larves) : chez les Zygoptères ils sont constitués par trois lamelles caudales qui se composent de deux lamelles latérales ou paraproctes et d'une lamelle médiane ou épiprocte. Chez les Anisoptères, les appendices anaux forment une pyramide anale qui se compose de deux appendices supérieurs, les cerques, de deux appendices inférieurs, les paraproctes et d'un appendice médian, l'épiprocte, qui est pourvu à sa base, chez le mâle, d'une expansion. Voir aussi le menu Morphologie, Larves.

appendices inférieurs (abdomen) : voir appendices anaux (adultes) ou appendices anaux (larves). Voir aussi le menu Morphologie.

appendices supérieurs (abdomen) voir appendices anaux (adultes) ou appendices anaux (larves). Voir aussi le menu Morphologie.

appétence : réponse à un stimulus physiologique (appétence sexuelle par exemple).

appétence sexuelle (comportement d’) : dénomination apportée par Armin Heymer pour décrire les comportements non territoriaux des mâles qui recherchent les femelles dans les zones potentielles de ponte (articles de 1968, 1973, 1997, et autres publications sur la question). Voir vol de patrouille.

arculus (ailes) : secteur proche de la base des ailes limité par R+M (c’est-à-dire la radiale fusionnée avec la médiane) et la cubitale. La radiale et la cubitale se séparent au niveau d’un coude très net, l’arculus (fig.). Ce « nœud alaire », est particulièrement complexe et les avis divergent sur l’origine et la nature de certaines nervures de ce secteur.

articles : parties divisées d’un appendice (voir antennes, palpes, tarses).

attelage : voir tandem, accouplement et ponte.

autochtone : espèce ou population assurant son développement complet dans un habitat déterminé de manière permanente ou quasi-permanente (tant que les conditions écologiques restent favorables). En odonatologie, en raison des capacités importantes de déplacement des adultes, dont la présence en un lieu ne prouve pas nécessairement qu’ils y assurent leur cycle complet (développement larvaire notamment), cet adjectif est utilisé pour indiquer le fait que le milieu aquatique constitue bien l’habitat larvaire de l’espèce observée ou étudiée.

autochtonie : le fait d’être autochtone (mot ne figurant pas dans langue française, à notre connaissance).

Retour en haut de page
B

basal : situé à la base d’un appendice c’est-à-dire du coté où il est inséré sur le corps de l’insecte.

base : voir basal.

benthique : lié à la zone de contact eau/substrat et aux sédiments du fond des milieux aquatiques. Certaines larves de Gomphidae sont typiquement benthiques.

biogéographie : étude de la répartition (géonomie) des animaux et des plantes dans les divers écosystèmes de la terre et des raisons de cette distribution (chorologie).

biotope : élément d’un écosystème caractérisé par des facteurs écologiques physiques, chimiques et spatiaux constituant une ou plusieurs parties de l’habitat d’une espèce (étang, mare, ruisseaux).

bivoltin : qui présente deux générations au cours d’une même année.

bras mentonier :  terme donné au labium larvaire par René-Antoine Ferchault de Réaumur (1683-1757) dans ses "Mémoires pour servir à l'histoire des insectes" (onzième mémoire intitulé "Des Mouches à quatre aisles nommées Demoiselles" illustré de sept planches gravées). 

broyeur (tête) : pièces buccales constitués par des mandibules, des palpes maxillaires et palpes labiaux. Voir aussi pièces buccales.

Retour en haut de page
C

cannibalisme : prédation au sein d’une même espèce. Chez les Odonates, le cannibalisme est assez fréquent notamment chez les individus immatures en raison de leur vol faible et peu soutenu, qui offrent des proies faciles aux individus matures. Ces derniers s’attaquent également aux autres espèces d’Odonates (souvent immatures et/ou de plus faible taille). L’absence de nourriture (insectes volants) et d’autres facteurs peuvent inciter les adultes à s’alimenter ainsi. Le cannibalisme est aussi connu chez les larves d’une même espèce, notamment à la suite de l’éclosion.

cellule (ailes) : espace membraneux limité par les nervures de l’aile.

cellule discoïdale (ailes) : cellule distincte, divisée ou non (c’est-à-dire contenant une seule ou plusieurs cellules), proche de l'arculus et limitée par la médiane et la cubitale. De forme triangulaire chez les Anisoptères, rectangulaire ou trapézoïdale chez les Zygoptères.

cercoïdes (adultes) : appendices anaux supérieurs (Zygoptères et Anisoptères).

cerques (adultes) : appendices anaux inférieurs (Zygoptères).

cerques (larves) : appendices pairs situés à l’extrémité de l’abdomen, chez les Zygoptères de faible importance et situés de chaque coté des lamelles latérales, chez les Anisoptères formant des appendices latéraux plus ou moins longs. Voir aussi le menu Morphologie/Larves.

champ anal (ailes) : espace plus ou moins bien délimité situé à la base de l’aile postérieure des Anisoptères entre la nervure anale et le bord inférieur de l’aile. Ce champ peut atteindre ou non le bord inférieur de l’aile et être de forme arrondie, en forme de pied… Ce critère de reconnaissance est notamment utilisé dans les diagnoses relatives aux Gomphidae.

champ post-discoïdal (ailes) : espace réunissant de nombreuses cellules, débutant à la partie apicale de la cellule discoïdale, limité, coté base de l’aile, par la nervure cubitale, et, coté extrémité de l’aile, par la médiane et atteignant le bord postérieur de l’aile. Chez les Anisoptères, à l’intérieur de ce champ se trouve la médiane supplémentaire. La forme de ce champ est utilisée dans les diagnoses des Anisoptères.

chorologie : voir biogéographie.

clypéus (tête) : partie de la face de la tête située sous le front. Chez les Odonates, il est divisé en deux parties : l’antéclypéus et le postclypéus.

colonisation : phénomène d’occupation d’un habitat ou d’un secteur plus vaste (habitats, région, pays, zone biogéographique) d’individus d’une ou plusieurs espèces en raison de facteurs écologiques particuliers (habitats nouvellement créés ou restaurés, extension d’aire de répartition, modification du climat…).

commensalisme : chez les larves comme chez les adultes d’Odonates, quelques organismes vivent parfois des surplus alimentaires sans nuire à l’individu en question. D’autres animaux, utilisent les larves d’Odonates comme support (Diptères Simuliidae, Chironomidae, Trichoptera…) ou bien peut-être pour favoriser leur dispersion (moules zébrées).

copulation : voir accouplement.

cortèges odonatologiques :
- Le cortège odonatologique d’un milieu aquatique précis est défini au vu des résultats de l’inventaire ou de l’étude de la faune odonatologique d’une mare, d’un étang, d’une tourbière, d’un cours d’eau... Ce sont les espèces inféodées à ce milieu précis durant un laps de temps déterminé. En pratique, il s’agit de la liste des espèces autochtones et stables au cours de l’étude (trois années ou davantage). L’évolution naturelle et/ou anthropique de l’habitat et les modifications environnementales modifient souvent peu à peu la composition du cortège odonatologique.
-
Le cortège odonatologique d’un grand type d’habitat aquatique (d’une manière générale), est la liste des espèces qui lui sont généralement inféodées.

costale (ailes) : nervure longitudinale formant le bord antérieur des ailes.

coxa (pattes) : premier segment de la patte des insectes situé à la base, près du thorax. Syn. hanche.

crochet mobile (larves) : ce crochet s’articule sur le palpe labial (tête, labium). Voir aussi le menu Morphologie/Larves.

cubitale (ailes) : cinquième nervure longitudinale des ailes située vers la base au-dessus de l’anale.

Retour en haut de page
D

dépouilles larvaires (larves et émergence) : voir exuvies.

descripteurs (syst.) : noms des personnes ayant décrits de nouvelles espèces pour la science. Pour chacune des espèces concernées, le nom du descripteur est suivi de l’année de description (par ex. Libellula depressa Linné, 1758). Deux d’entre eux peuvent être abrégés, il s’agit de Linné (ou linnaeus) en « L. » et de Fabricius en « F. » (par ex. Libellula depressa L., 1758). Lorsque l’espèce décrite est transférée dans un autre genre (autre que celui qui a fait l’objet de la description d’origine), le nom du descripteur est alors placé entre parenthèses :
- Libellula depressa L., 1758 : Linné a décrit l’espèce « depressa » dans le genre Libellula (et il s’y trouve aujourd’hui toujours, malgré les divergences d’avis des systématiciens pour ce cas précis).
- Orthetrum cancellatum (L., 1758) : Linné a décrit l’espèce « cancellata » dans le genre Libellula, mais celui-ci fut par la suite divisé et l’espèce « cancellata » fut placée, en raison de certains critères distinctifs, dans le genre Orthetrum (en « cancellatum » puisque le nom d’espèce s’accorde au nom de genre). Voir aussi : nomenclature et systématique.

diagnose : utilisation de critères permettant la reconnaissance des différentes unités taxonomiques, en général jusqu’au niveau de l’espèce (clés d’identification, clés dichotomiques…). Voir aussi taxonomie.

diapause : Conditions écologiques défavorables qui entraînent périodiquement un arrêt de développement obligatoire d’une espèce notamment lors des périodes hivernales. Certains Odonates présentent une diapause embryonnaire, larvaire ou plus rarement imaginale (cas des espèces du genre Sympecma qui passent l’hiver à l’état adulte). Voir aussi quiescence et estivation.

dimorphisme : différences affectant la forme, la taille, la coloration entre des individus d’une même espèce. Chez les Odonates, au niveau de la coloration du corps, généralement entre mâles et femelles (dimorphisme sexuel) et en fonction de l’âge des individus adultes (ténéraux, immatures, individus reproducteurs et individus âgés).

discal : qui se rapproche de la zone centrale d’une pièce ou d’une structure (partie centrale de l’aile par ex.).

discoïdale (ailes) : voir cellule discoïdale.

distal : voir apex, extrémité.

Retour en haut de page
E

écaille vulvaire : voir lame vulvaire.

ecdysis : voir mue.

éclosion (œufs) : passage de l’état embryonnaire à l’état larvaire.

ectoparasite : Les parasites externes les plus fréquents sont sans conteste les hydracariens du genre  Arrenurus qui se tiennent souvent groupés sous les fourreaux alaires des larves de Zygoptères et qui passent ensuite, lors de l'émergence, sur la partie ventrale du corps (synthorax et abdomen) des adultes qu'ils parasitent en suçant l'hémolymphe des espaces interviscéraux. Chez les Anisoptères, les larves d'Hydracarien parvenues sur les ailes de certaines espèces (genre Sympetrum notamment), enfoncent leurs pièces buccales dans les nervures pour en aspirer le contenu. Ces acariens aquatiques profitent de la période de ponte pour regagner l'eau où ils terminent leur cycle.
Les ailes des Anisoptères sont parfois parasitées par de petites mouches (diptères) de la famille des Ceratopogonidae qui vivent accrochés aux grandes nervures longitudinales des ailes.

embryogenèse : période correspondant au développement de l'embryon. Voir œuf(s).

émergence : en odonatologie, transformation de la larve aquatique en imago aérien (voir aussi mue imaginale et métamorphose).

émigration : phénomène de déplacement d’individus d’une ou plusieurs espèces qui quittent l’habitat d’origine en raison de facteurs écologiques défavorables ou de comportements particuliers. Voir aussi dispersion.

endémisme : espèce localisée à une aire géographique plus ou moins restreinte (île, pays, régions, pays, etc.).

endoparasites : Dans nos régions, les œufs sont parasités par de minuscules insectes appartenant à plusieurs familles d’hyménoptères qui peuvent « nager » afin d’atteindre les pontes aquatiques endophytes des Odonates (entres autres) pour y insérer leur propres œufs. Les pontes endophytes aériennes comme celles de Chalcolestes viridis dans les branches des ligneux surplombant l’eau peuvent aussi être parasitées. Les larves du parasite se développeront dans les œufs des libellules pour donner naissance à des adultes d’hyménoptères.
Les larves et les adultes d’Odonates sont parasités par des grégarines (eucaryotes unicellulaires) et des trématodes (vers plats ou plathelminthes) qui peuvent parfois aussi entraîner la mort de l’hôte ou permettre la transmission de certaines maladies aux animaux qui les dévorent (prosthogonimose ou maladie des libellules des volailles).

endophyte (ponte endophyte) : les œufs sont insérés par la femelle à l’intérieur des tissus végétaux vivants ou morts. (habituellement dans les hydrophytes et les hélophytes, mais parfois aussi dans les branches de ligneux surplombant l’eau ou des plantes terrestres riveraines).

épine vulvaire (ovipositeur) :  située entre les 8e et 9e segments abdominaux, sur la face ventrale de l'ovipositeur, l'épine vulvaire est forte chez les femelles d'Enallagma cyathigerum, très réduite chez les espèces du genre Ischnura et absente chez celles du genre Coenagrion (Coenagrionidae).

épiprocte (larves) : lamelle médiane des appendices anaux des larves de Zygoptères ou appendice médian de celles des Anisoptères. Voir aussi Morphologie/Larves.

espace médian (ailes) : secteur normalement libre (sans nervures transverses) situé à la base de l’aile entre la radiale+médiane (fusionnées à cet endroit), la cubitale et l’arculus.

espèce (syst.) : niveau taxonomique dont les individus assurent entre eux leur reproduction et échanges de gènes sans qu’ils soient capables de se croiser avec d’autres taxons du même peuplement. Il s’agit de la base de la classification des animaux. Tous les autres niveaux taxonomiques, souvent subjectifs à l’origine, tendent à se préciser au travers des études cladistiques et phylogénétiques actuelles. Voir aussi nomenclature et systématique.

estivation : ralentissement ou arrêt temporaire de l’activité lors de périodes estivales en raison de conditions écologiques défavorables (sécheresse, hautes températures…). Chez les Odonates, l’estivation est bien connue, notamment dans les pays chauds comme l’Afrique. Dans le sud de l’Europe, certaines espèces peuvent ainsi estiver plusieurs mois et assurer leur reproduction en fin de saison. Voir aussi quiescence et diapause.

eurytherme : espèces dont les exigences écologiques supportent une importante marge de la température. Voir aussi sténotherme.

exophyte (ponte exophyte) : qui se fait à l’extérieur des végétaux, c’est-à-dire sur la surface l’eau des habitats aquatiques (parfois sur des zones exondées qui seront immergées ultérieurement).

expansion (larves) : terme qui désigne chez les mâles d’Anisoptères un épaississement située à la base de l’épiprocte (appendices anaux ou pyramide anale). Voir aussi Morphologie/Larves.

expansions foliacées (larves) : lames minces, aplaties en forme de feuille. Prolongements latéraux paires des huitièmes et/ou neuvièmes segments abdominaux par exemple aux derniers segments de certains Gomphidae.

exuvie(s) : « peaux » ou dépouilles larvaires abandonnées après chaque mue aquatique par la larve, puis, lors de la dernière mue (terrestre), par l’imago au moment de l’émergence (ou mue imaginale). La dernière « peau » larvaire fixée sur divers supports à proximité de l’habitat aquatique, est utilisée dans le cadre des études odonatologiques pour prouver le caractère autochtone des espèces dans l’habitat larvaire et en estimer les populations. Voir aussi mue(s).

Retour en haut de page
F

face (tête) : partie avant de la tête.

facette(s) (tête) : minuscules divisions hexagonales des yeux composés. Voir aussi yeux composés, ommatidies.

fémur : troisième segment des pattes situé entre le trochanter à sa base et le tibia à son apex.

foliacée : voir expansions foliacées.

forme nominale (syst.) : taxon de rang « espèce » qui a fait l’objet de la première description, il s’agit alors de l’« espèce type ». Syn. forme typique.
Calopteryx splendens splendens (Harris, 1776) :   Forme nominale
Calopteryx splendens caprai Conci, 1956 :   Sous-espèce de C. s. splendens

forme typique (syst.) : voir forme nominale.

front (tête) : pièce antérieure de la tête située en avant des ocelles en-dessous du vertex et au-dessus du postclypeus soit sur la face (Anisoptères) soit sur le dessus (Zygoptères). Supporte les ocelles médians.

Retour en haut de page
G

géonomie : voir biogéographie.

griffe(s) (pattes) : situées à l’extrémité des pattes après le tarse. Chez les Odonates, les deux griffes de chaque pattes sont généralement de longueur égale, dentées et recourbées.

Retour en haut de page
H

habitat : ensemble des milieux (terrestres et aquatiques) qui réunissent les conditions écologiques favorables au complet développement d’une espèce dans le cas d’un Odonate (domaine vital). Voir aussi biotope et micro-habitat.

habitus : aspect morphologique général de l’animal (forme, aspect général).

hameçon : voir hamuli.

hamuli : pièces paires latérales sclérifiées de l’organe copulateur accessoire des mâles (en forme de crochet), qui maintiennent l’organe génital de la femelle lors de l’accouplement. Les hamulis sont parfois utilisés pour la confirmation de l’identification des espèces de certains genres comme les Sympetrum. Syn. hameçon(s).

hanche (pattes) : voir coxa.

héliophile : espèce qui recherche un ensoleillement important pour assurer son développement ou son activité de reproduction dans des conditions optimales.

hélophyte(s) : plante hygrophile dont la partie végétative se trouve au moins partiellement en dehors de l’eau.

hétérochrome (forme) : utilisé notamment chez les femelles d’Odonates dont la coloration de l’abdomen est différente de celle du mâle.

hétérométaboles : voir métamorphose.

hémimétaboles : voir métamorphose.

hexapodes : Euarthropodes pourvus notamment de trois paires de pattes, réunissant les Protoures, les Collemboles et les insectes.

holoméditerranéen : qui concerne la totalité du bassin méditerranéen.

homéochrome (forme) : utilisé notamment chez les femelles d’Odonates dont la coloration de l’abdomen se rapproche de celle du mâle.

homochromie : la couleur du corps se rapproche de celle du milieu sur lequel l’insecte se développe ou choisit de se poser. Chez les Odonates, Sympecma fusca et S. paedisca sont les exemples typiques de ce phénomène.

hyalines (ailes) : ailes transparentes (ou parties d’ailes), dépourvues de taches ou de coloration (en dehors du ptérostigma, toujours présent chez les Odonates à l’exception des Calopterygidae).

hydrophyte(s) : plante aquatique dont la partie végétative est totalement immergée ou située à la surface de l’eau (feuilles flottantes et inflorescences).

hygrophile(s) : plante inféodée aux milieux humides et aquatiques.

Retour en haut de page
I

imaginale (mue) : la mue imaginale (étape de la métamorphose) constitue la dernière mue de la libellule qui prend alors sa forme d’adulte ailé en quittant l’élément liquide. Voir aussi émergence.

imago : état (ou stade) adulte. La définition de ce terme est diversement interprétée par ses utilisateurs, cependant il devrait être utilisé comme synonyme d’adulte.

immature : imago ayant réalisé sa mue imaginale plusieurs heures auparavant, en cours de maturation (les téguments encore fragiles n’ont pas encore leur coloration définitive) et encore inapte à la reproduction (les organes sexuels ne sont pas encore fonctionnels), il s’agit de l’ultime étape de la métamorphose progressive des Odonates.

inter-radiales 2 et 3 (ailes) : chez les Zygoptères, entre l’arculus et le nodus, la radiale se divise en R1 (au-delà du nodus), puis R2, R3 et R4+5. Entre R2 et R3, se trouve l’inter-radiale 2 ; entre R3 et R4+5 se trouve l’inter-radiale 3 (IR3). Chez les Anisoptères, les deux inter-radiales sont fusionnées en IR2+3 (voir aussi menu Morphologie, Adulte).

Retour en haut de page
J
Rien pour le moment
Retour en haut de page
K
Rien pour le moment.
Retour en haut de page
L

labium (tête, adulte) : pièce située à la base de la tête (face), en dessous du labre, et qui se trouve devant les pièces buccales (vestige du labium articulé ou « masque » des larves).

labium (tête, larve) : le « masque » ou « bras mentonier » des larves d’Odonates. Dispositif articulé permettant de capturer les proies passant à proximité de l’animal. Il est composé d'un sous-menton ou submentum (appelé aussi postmentum) articulé sous les pièces buccales, d'un menton ou mentum (appelé aussi prémentum) articulé au sous-menton et de deux palpes labiaux articulés qui portent à leur extrémité un crochet mobile. La forme générale du masque (plat ou concave par ex.), la forme des différentes pièces, le nombre et la disposition des soies sur sa face interne, la présence ou non d’un sillon médian à sa base sur sa face externe, sont des caractères utilisés pour la reconnaissance des larves et des exuvies.

labre (tête) : pièce située sur la face de la tête, en dessous de l’antéclypeus et en dessus du labium.

labrum : voir labre.

lamelles caudales (larves) : chez les Zygoptères, elles sont constitués par trois lamelles foliacées qui se composent de 2 lamelles latérales ou paraproctes et d'une lamelle médiane ou épiprocte. Voir aussi le menu Morphologie/Larves.

lame supra-anale (abdomen) : appendice anal inférieur (fixé au 10e segment abdominal) des mâles d’Anisoptères, parfois fourchu chez certaines espèces.

lame vulvaire (abdomen) : partie visible de l’ovipositeur vestigial des femelles d’Odonates à ponte exophyte constituée par une valve de forme variable selon les espèces située à la face ventrale des segments abdominaux 8 et 9. (Gomphidae, Macromiidae, Corduliidae et Libellulidae). Syn. écaille vulvaire.

larve : stade larvaire (syn. état larvaire) de l’insecte qui suit l’état embryonnaire (œuf) et dont le développement s’effectue progressivement à la suite d’un certain nombre de mues successives. Aquatiques chez les Odonates. Voir aussi mues.

lentique : terme caractérisant les habitats d’eau stagnante et les espèces s’y développant (mares, étangs, lacs…).

libre (cellule ou champ) : cellule ou champ dépourvu de nervure longitudinale ou transversale.

longévité (adultes) : la vie imaginale des Odonates comprend trois périodes distinctes : l'une de maturation sexuelle, la seconde de reproduction et la dernière, post-reproductive, permettrait à une fraction de la population (c’est-à-dire les survivants aux deux précédentes étapes) d’effectuer une certaine dispersion, souvent hors de tous milieux aquatiques. En ce qui concerne la durée de vie des adultes (période de maturation comprise), des recherches conduites en élevage semblent indiquer que des espèces comme Anax imperator ou Aeshna juncea, peuvent vivre plus de trois mois dans ces conditions. Dans la nature, il en va évidemment tout autrement en raison des très nombreux facteurs écologiques qui interviennent au cours de la vie adulte de ces insectes (prédation, parasitisme, maladies, disponibilité alimentaire, dégradation de l’insecte (notamment des ailes) suite aux combats avec les rivaux ou aux recherches des femelles dans la végétation, noyade, climatologie défavorable (périodes pluvieuses, gel prolongé), activités humaines, etc. Dans ces conditions, il est impossible de donner des chiffres précis sinon que la longévité maximale des adultes de Zygoptères dépasserait deux mois et demi et celle des Anisoptères serait un peu plus réduite (deux mois). Mais le plus souvent, la durée de vie des libellules adultes est nettement plus courte…

lotique : terme caractérisant les habitats aux eaux courantes et les espèces s’y développant (ruisseaux, rivières, fleuves…).

Retour en haut de page
M

mandibule(s) (tête) : constitue l’un des éléments des pièces buccales de type broyeur. Pièce paire, dure et cornée, destinée au broyage et à l'ingestion des proies.

masque (larve) : voir labium (larve).

mature (individu) : imago apte à la reproduction (voir aussi adulte).

maturation (période de maturation sexuelle) : période qui suit l’émergence (mue imaginale) durant laquelle l’imago immature s’alimente avant d’être mature et donc apte à la reproduction.

maxilles (tête) : appendice paire, formé de plusieurs éléments, des pièces buccales des adultes et des larves d’Odonates, situés contre les mandibules. Participent, comme ces dernières, au broyage et à l’ingestion des proies.

médiane (ailes) : quatrième nervure longitudinale, fusionnée avec la radiale (R) à la base de l’aile puis séparée de cette dernière à partir de l’arculus (Arc). Chez les Anisoptères, elle délimite, à partir de la cellule discoïdale, le bord antérieure du champ post-discoïdal. Voir aussi la rubrique Morphologie,  Adulte.

médiane supplémentaire (ailes) : chez les Anisoptères, nervure incomplète située dans le champ post-discoïdal entre la médiane et la cubitale et entre la cellule discoïdale et la base de l’aile. Voir aussi la rubrique Morphologie, Adulte.

membranule (ailes) : petite membrane triangulaire située à la base des ailes des Anisoptères. La longueur et la couleur de celle située à la base des ailes postérieures des espèces de certaines familles, est parfois utilisée dans les diagnoses.

mentum : voir labium (adulte ou larve).

métamorphose : transformation de la larve en adulte. Il y a lieu de distinguer les métamorphoses complètes qui caractérisent une transformation radicale lors de l’état ou stade nymphal (Coléoptères, Diptères, Lépidoptères, Hyménoptères…), des métamorphoses « incomplètes » qui ne présentent pas de stade fixe (nymphal) mais des transformations progressives que subit la larve au cours de son développement jusqu’à l’état adulte (Orthoptères, Hémiptères, Hétéroptères, Odonates…). Les Odonates sont classés parmi les insectes hétérométaboles en raison notamment de leur métamorphose progressive et d’hémimétaboles caractérisant une progéniture pourvue d’organes larvaires provisoires vivant dans un milieu différent de celui occupé par les adultes. Voir aussi émergence pour les Odonates.

métapopulation : population qui bénéficie de l’afflux d’individus provenant de milieux extérieurs à l’habitat occupé, ce qui favorise sa stabilité et son développement dans l’habitat en compensant d’éventuelles conditions reproductives difficiles.

métatarse (pattes) : premier article du tarse (coté tibia).

microhabitat (larvaire) : niche écologique permettant à la larve d’Odonate d’assurer son développement ou une partie de celui-ci (substrat benthique d’un cours d’eau ; herbiers d’hydrophytes, chevelus racinaires…).

monospécifique (genre) : genre qui ne comprend qu’une seule espèce.

morphologie : étude des caractéristiques extérieures d’un animal, d’un organe…

mue(s) (larves) : chez les larves Odonates, changement périodique du tégument (changement de « peau »), s’accompagnant peu à peu, outre l’augmentation progressive de la taille de la larve, de modifications plus ou moins profondes de la structure du corps et des organes internes (apparition des fourreaux alaires…). Selon les espèces et les conditions écologiques de l’habitat, les larves d’Odonates effectuent entre 8 et 18 mues sur une durée de 45 jours à six ans selon les espèces et les conditions environnementales. Syn. exdysis.

Retour en haut de page
N

 

nappe perchée : nappe d’eau souterraine libre, alimentée par les pluies, proche de la surface et surmontant un sol imperméable. Selon le niveau de saturation en eau du sol, la nappe perchée alimente de manière permanente ou intermittentes les dépressions présentes en surface (mares, dépressions humides, sources…).

nervation (ailes) : disposition des nervures longitudinales et transversales des ailes.

nervure(s) (ailes) : épaississements sclérifiés allongés destinés à rigidifier la membrane de l’aile. Les nervures principales sont souvent pourvues de trachées et de nerfs. Chez les Odonates, les nervures longitudinales qui « charpentent » l’aile, portent des « poils mobiles » (macrotriches) et/ou des épines aux caractéristiques variées selon les groupes (genres, familles). Les nervures transverses, de diamètre plus réduit en général, portent parfois des épines.

nervures transverses anténodales (ailes) : nervures situées sur le bord antérieur de l’aile entre la base de l’aile et le nodus, entre la costale et la sous-costale. Voir aussi la rubrique Morphologie, Adulte.

nervures transverses cubitales (ailes) : situées à la base de l’aile entre la nervure cubitale et la nervure anale et limitées par la cellule discoïdale. Voir aussi la rubrique Morphologie, Adulte.

nervures transverses postnodales (ailes) : nervures situées sur le bord antérieur de l’aile entre le nodus et l’apex de l’aile, entre la costale et la radiale Voir aussi la rubrique Morphologie, Adulte.

niche écologique : ensemble des conditions qui permettent à une espèce d’assurer ses propres exigences écologiques (développement, alimentation, reproduction, facteurs biotiques et abiotiques).

nodus : noeud de nervures marquant une discontinuité (cassure) au milieu du bord antérieur de l’aile (costale). Voir aussi la rubrique Morphologie, Adulte.

nomenclature (zoologique) : règles régis par le Code international de nomenclature zoologique, régulièrement révisées et actualisées, relatives à toute dénomination scientifique établies à partir des travaux de Linné (1758) pour permettre, sur la base de noms latinisés (système binominal), de nommer toute unité taxonomique animale. Le nom d’une espèce se compose de plusieurs éléments : le nom de genre, le nom de l’espèce, le nom du descripteur et l’année de description (par ex. Libellula depressa Linné, 1758). Lorsqu’il y a un taxon de rang inférieur à l’espèce (sous-espèce), le nom de l’espèce décrit le premier (forme nominale) est cité deux fois, exemple :
- Calopteryx splendens splendens (Harris, 1776) forme nominale
- Calopteryx splendens caprai Conci, 1956 sous-espèce de C. s. splendens
Dans certains cas, il peut aussi exister un sous-genre qui sera placé entre parenthèses entre le nom de genre et celui de l’espèce, ce qui donne par exemple pour le sous-genre Ladona :
- Libellula (Ladona) fulva (Müller, 1764).
Mais dans la grande majorité des cas (sauf pour les articles de systématique, par exemple), il n’est pas utile de le mentionner.
Dans le langage parlé, on n’utilise généralement que le nom de genre et d’espèce (par ex. Libellula depressa).
Dans les articles scientifiques, il est d’usage de mentionner le nom complet (les quatre ou cinq éléments s’il y a une sous espèce) une première fois puis ensuite sous la forme abrégée (par ex. L. depressa), sauf bien sûr s’il y a un risque de confusion (sous-espèce(s) par exemple).
Retour en haut de page
O

occiput (tête) : pièce située sur la partie supérieure (Zygoptères) ou postérieure (Anisoptères) de la tête, entre les yeux. Dans ce dernier cas, il est dénommé triangle occipital.

ocelle(s) (tête) : organe visuel simple au nombre de trois placés sur le vertex (sur la partie supérieure de la tête chez les Zygoptères ou sur la face, en avant des yeux, chez les Anisoptères).

œil (tête) : voir ommatidies, facettes,

œufs : les œufs des Odonates sont relativement petits par rapport à la taille de l’espèce en question, entre 20 et 50 fois plus petits en général. Selon le type de ponte, la forme de l’œuf sera différente. Chez la femelle à ponte endophyte, il sera très allongé afin de permettre son insertion dans les tissus végétaux ; chez celle à ponte exophyte, il sera sphérique ou très légèrement allongé (en forme de ballon de rugby). Dans ce second cas, l’œuf sera souvent enrobé d’une substance mucilagineuse qui a pour objectif de le faire adhérer sur tout support sur lequel il tombera lors de la ponte (pierres, plantes aquatiques, vase…). La durée du développement embryonnaire sera fonction de l’espèce et des conditions écologiques de l’endroit et du moment. Elles détermineront ou non une diapause. La durée de l’embryogenèse sera donc très variable selon le cas : d’une quinzaine de jours à plusieurs mois, s’il y a diapause.

ommatidies : minuscules divisions hexagonales, ou facettes optiques, dont l’ensemble constitue les yeux composés des insectes. Chaque ommatidie est composée d’une cornée sur laquelle se situe le cône cristallin et d’une partie réceptive, la réticule. Les yeux composés des Odonates peuvent avoir chacun plus de 30 000 ommatidies. Syn. facettes.

oreillettes latérales : petites expansions latérales situées sur le deuxième segment abdominal chez les mâles de certains Anisoptères (dont la fonction reste aujourd'hui encore inconnue). Lorsqu’elles existent, il y a toujours un angle anal et un triangle anal aux ailes postérieures.

organe copulateur (mâle) : les pièces copulatrices accessoires du mâle sont situées à la face ventrale du second segment abdominal. Elles se composent principalement d'un pénis de 3 articles, d’une ou deux paires d’hamuli (syn. hameçon) formés d’une branche interne, d’une branche externe et une partie basale (non visible si elle n’est pas extraite). L’hamuli est parfois utilisée pour la reconnaissance de certaines espèces, notamment celles du genre Sympetrum.

organe ovarien (femelle) : les gaines ovariennes forment deux parties, l'une et l'autre situées de chaque coté du tube digestif. Elles couvrent une grande partie de l'abdomen entre sa base et le 7e segment. A leur extrémité, elles se réunissent sous la forme d'un ligament  dorsal qui débouche dans les oviductes (gaines conduisant les œufs) vers une grande spermathèque pourvue latéralement de deux glandes accessoires. Un fois fécondés, les œufs sont dirigés vers l'organe de ponte. Voir lame vulvaireovipositeur, ponte.

organe séminal (mâle) : Il est formé de deux longues testicules cylindriques occupant les cotés du tube digestif entre le 4e et le 8e segment abdominal. Chacune d’entre elles est prolongée par un canal qui abouti dans la vésicule séminale dont l’orifice de sortie des spermatophores est situé à la face ventrale du neuvième segment abdominal.

organes sexuels (femelle) : voir lame vulvaire, organe ovarien, ovipositeur, ponte, œufs.

organes sexuels (mâle) : voir organe copulateur, organe séminal.

ovipositeur : organe externe situé sous les huitième et neuvième segments abdominaux des femelles des Zygoptères et des Anisoptères Aeshnidae et Cordulegastridae. Il est formé en général de trois paires de valves. Il a pour fonction l’insertion des œufs dans les tissus végétaux vivants ou morts (syn. oviscapte). Il est réduit principalement à un long fourreau, dépassant nettement l'extrémité de l'abdomen, chez les Cordulegastridae.

oviscapte : voir ovipositeur.

Retour en haut de page
P

palpes labiaux (tête) : au nombre de deux, les palpes labiaux sont des appendices articulés situés chez l’adulte en arrière des mandibules. Chez la larve, ils sont également articulés mais sont situés à l’extrémité du mentum (labium ou masque).

palpes maxillaires (tête) : pièce articulée située sur la maxille chez l’adulte et la larve.

pattes : au nombre de six chez les insectes, elles sont habituellement composées de la base vers l’apex des segments suivants : coxa, trochanter, fémur, tibia, tarse (ce dernier composé d’une nombre variable d’articles suivant les groupes d’insectes ; trois chez les Odonates), et sont terminées en général par deux griffes et parfois par d’autres structures (pelotes, soies…).

période de vol : période d’activité des adultes (individus immatures, matures et individus âgés).

phénologie : décrit les différentes phases du développement d’une espèce. Ce terme est utilisé parfois de manière plus restreinte pour désigner les dates moyennes ou extrêmes des périodes d’activité des adultes.

pièces buccales (tête) : chez les Odonates, les pièces buccales sont de type broyeur et présentent des structures assez complexes et variables entre les deux sous-ordres (Zygoptères et Anisoptères) et entre les larves et les adultes. Elles sont destinées à la capture (larve), au broyage et à l’ingestion des proies (insectes volants chez l’adulte ; zooplancton, « invertébrés » aquatiques et petits vertébrés aquatiques chez la larve). Les pièces buccales sont schématiquement composés par les structures suivantes : labre, mandibules, maxilles (formées de plusieurs éléments), labium (également formé de plusieurs éléments, spécialisés et de forme très variable)…

pièces copulatrices (mâle) : voir organe copulateur.

polymorphe : qui présente une certaine variabilité (coloration, morphologie).

ponte : œufs fécondés libérés par la femelle dans l’habitat larvaire selon la configuration de l’organe de ponte (endophyte, ou exophyte). Une femelle d’Odonate sexuellement mature pond entre plusieurs centaines et plusieurs milliers d’œufs au cours de sa vie d’adulte (selon l’espèce en question et en fonction notamment des conditions écologiques au moment de la période de ponte).

population : ensemble des individus d’une même espèce se développant dans un même biotope susceptible d’assurer librement les échanges géniques.

postérieur : situé vers l’arrière du corps (par ex. ailes postérieures). Voir aussi base.

postclypeus (tête) : partie de la face de la tête située sous le front et au dessus de l’antéclypéus. Voir aussi la rubrique Morphologie, Adulte.

prothorax : premier segment du thorax qui porte la paire de pattes antérieures. Très réduit chez les Odonates.

proximal : situé à la base d’un organe ou d’un appendice ou proche de celle-ci.

pruinosité : poudre fine blanchâtre, bleutée, bleu intense, recouvrant le corps ou une partie de celui-ci. Voir aussi pulvérulent.

pseudoptérostigma (ailes) : tache claire (souvent blanches) occupant plusieurs cellules, située à la place du ptérostigma chez les femelles des espèces du genre Calopteryx.

ptérostigma (ailes) : cellule distincte souvent sombre ou colorée, sur le bord antérieur des ailes, proche de l’apex. Le ptérostigma est présent sur les ailes de tous les Odonates européens à l’exception de celles des Calopterygidae.

pubescent : corps ou partie du corps recouvert de poils courts et fins.

pulvérulent (pulvérulence) : quasi-totalité ou partie du corps se recouvrant d’une poudre blanchâtre, bleutée ou bleu. Voir aussi pruinosité.

Retour en haut de page
Q

quiescence : phase de ralentissement dans le développement ou l’activité d’un insecte lors de périodes défavorables (basses ou hautes températures et autres conditions écologiques néfastes au cycle de l’espèce). Le développement reprendra dès que celles-ci redeviendront propices. (voir aussi diapause).

Retour en haut de page
R

radiale (ailes) : nervure longitudinale du bord antérieur de l’aile située en dessous de la nervure sous-costale. Chez les Odonates, la radiale est toujours ramifiée vers la partie discale de l’aile (R2, R3, IR2-3…). Voir aussi la rubrique Morphologie, Adulte.

radiale supplémentaire (ailes) : nervure (Rspl) plus ou moins complète, située entre les inter-radiales 2 et 3 et R4 + 5. Voir aussi la rubrique Morphologie, Adulte.

répartition : étude ou présentation des aires occupées par les espèces animales et végétales à différentes échelles (locales, nationales…). voir aussi biogéographie.

rhéophile : qui vit dans les eaux courantes vives.

ripisylves : écosystèmes forestiers qui se développent le long des cours d’eau.

Retour en haut de page
S

secteur radial (ailes) : secteur du segment de la radiale situé entre l’arculus et ses premières ramifications (R2, R3…). Voir aussi la rubrique Morphologie, Adulte.

segment(s) : divisions du corps de l’insecte. L’abdomen présente dix segments visibles chez les Odonates.

spermatophores : chez les Odonates, le mâle ne produit pas des spermatozoïdes libres mais des spermatophores, sortes de sacs dans lesquels les spermatozoïdes sont rassemblés, la tête orientée vers le centre, en une masse arrondie recouverte d’une substance apparemment adhérente.

stade (ou stase) : phase du développement durant laquelle il n’y a pas d’évolution significative de l’individu. Par exemple, pour le développement de la larve, les différents stades larvaires sont interrompus par les mues (ecdysis).

subcostale (ailes) : nervure située sous la nervure costale (qui forme le bord antérieure de l’aile) entre la base de l’aile et le nodus. Voir aussi la rubrique Morphologie, Adulte.

synthorax : chez les Odonates, le méso et métathorax sont soudés et forment le synthorax. Voir aussi la rubrique Morphologie, Adulte.

systématique : discipline qui a pour objet la description et la classification méthodique des animaux et des plantes. Par exemple, pour une espèce comme Libellula quadrimaculata, la hiérarchie des niveaux de classification à partir de l’ensemble des hexapodes, est la suivante : Sous-classe insectes), ordre (Odonates), sous-ordres (Anisoptères), super-famille (Libelluloidea), famille (Libellulidae), sous-famille (Libellulinae), tribu (…), genre (Libellula), espèce (quadrimaculata), sous-espèce (…), forme (praenubila) … Voir aussi nomenclature, descripteurs.

Retour en haut de page
T

taches postoculaires (tête) : taches claires de formes variables situées sur l’occiput, notamment chez certains Zygoptères.

tandem : le tandem est un comportement de reproduction propre à l’Ordre des Odonates. A l’aide de ses appendices anaux, le mâle saisit la femelle au niveau de la partie antérieure du corps et le tandem se forme durant l’accouplement et souvent durant la ponte (voir aussi le menu Morphologie). Selon le sous-ordre, la zone utilisée pour l'attelage n’est pas identique : Chez les Zygoptères, la prise du mâle s’effectue sur la partie supérieure du prothorax de la femelle. La forme des appendices anaux du mâle et celle de la partie supérieure du prothorax de la femelle coïncident parfaitement. La forme des zones d’accrochage (appendices annaux des mâles et prothorax des femelles) est utilisée pour obtenir une reconnaissance sûre des espèces en question par les odonatologues. Chez les Anisoptères les appendices anaux enserrent essentiellement la tête, les cercoïdes se fixant sur le devant, tandis que la lame supraanale s'appuie en arrière de l'occiput. Ce comportement original doit sans doute limiter d’une part, les accouplements interspécifiques (en raison de la formes spécifique des structures concernées par l’attelage), et d’autre part, limiter ou interdire les dérangements de la femelle par les autres mâles de la même espèce durant les phases d’accouplement et de ponte. Voir accouplement et ponte.

tarse (le) : appendice articulé formé de trois articles chez les Odonates, le tarse constitue le cinquième segment de la patte, situé à l’extrémité du tibia et terminé à son apex par les griffes.

taxon(s) : désigne un niveau taxonomique possédant certains caractères en communs. Les niveaux familles, genres, espèces, sous-espèces… sont des taxons. Utilisé par exemple pour dénombrer une liste d’espèces et de sous-espèces sous une forme unique. Par exemple : 27 taxons sont présents (par exemple 25 espèces et deux sous-espèces).

taxonomie : classification, hiérarchie des taxons. Voir systématique. (Syn. taxinomie).

ténéral : imago fraîchement émergé (à la suite de la mue imaginale). Voir aussi immature

tête : première partie du corps de l’insecte, portant notamment les yeux composés, trois ocelles, les antennes et les pièces buccales broyeuses (Odonates).

thorax : deuxième partie de l’insecte, divisé généralement en trois parties plus ou moins visibles suivant les ordres et les familles, il présente en général, de la tête vers l’abdomen : le prothorax qui porte les pattes antérieurs, le mésothorax et le métathorax. Chez les Odonates, le méso et métathorax sont soudés et forment le synthorax. Ce dernier porte les ailes, les pattes intermédiaires et postérieures.

tibia (pattes) : quatrième segment de la patte précédé par le fémur et suivi par le tarse.

triangle anal (ailes) : triangle formé de plusieurs cellules distinctes, à la base de l’aile postérieure de certains mâles d’Anisoptères. Lorsqu’il existe, il y a présence d’un angle anal à la base des ailes postérieures et d’oreillettes latérales au second segment abdominal.

triangle occipital (tête) : occiput réduit à un petit triangle situé en arrière des yeux chez les Anisoptères (vu de dessus).

trochanter (pattes) : deuxième segment de la patte, précédé par le coxa et suivi par le fémur.

Retour en haut de page
U
Rien pour le moment.
Retour en haut de page
V

vertex (tête) : situé sur la partie supérieure de la tête chez les Zygoptères, en avant des yeux chez les Anisoptères, sur lequel se trouvent les ocelles.

Retour en haut de page
W
Rien pour le moment.
Retour en haut de page
X
Rien pour le moment.
Retour en haut de page
Y
yeux composés (tête) : organe visuel pair des insectes composé de très nombreuses facettes ou ommatidies de forme plus ou moins hexagonales qui constituent autant d’unités optiques ou yeux simples qui permettent ainsi la remarquable vision des Odonates. Chez les grands Anisoptères (Aeshnidae), le nombre de facettes peut dépasser les 30 000. Voir aussi ommatidies, facettes.
Retour en haut de page
Z
Zygoptères (sous-ordre des) : insectes Odonates fins et grêles dont les ailes postérieures et antérieures sont de forme identique. Les yeux sont toujours très largement séparés.
Retour en haut de page