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Famille des Libellulidae (Anisoptères) |
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Famille des Libellulidae (Anisoptères) |
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Les Libellulidae constituent la plus importante famille en Europe pour le nombre d’espèces et pour l’ensemble de l’ordre. Les représentants de cette famille ont une coloration générale bleue, rouge, noir, jaunâtre, verdâtre… Ils sont dépourvus de reflets métalliques pour les espèces actuellement présentes en France. Le dimorphisme sexuel est en général bien net chez les individus matures. Chez les femelles, l’ovipositeur est vestigial et réduit à une lame vulvaire visible soit latéralement, soit en face ventrale.
En France, la famille des Libellulidae compte six genres, vingt trois espèces et deux sous-espèces :
- Crocothemis erythraea
- Leucorrhinia albifrons
- Leucorrhinia caudalis
- Leucorrhinia dubia
- Leucorrhinia pectoralis
- Leucorrhinia rubicunda
- Libellula depressa
- Libellula fulva
- Libellula quadrimaculata
- Orthetrum albistylum
- Orthetrum brunneum
- Orthetrum cancellatum
- Orthetrum coerulescens coerulescens
- Orthetrum coerulescens anceps
- Sympetrum danae
- Sympetrum depressiusculum
- Sympetrum flaveolum
- Sympetrum fonscolombii
- Sympetrum meridionale
- Sympetrum pedemontanum
- Sympetrum sanguineum
- Sympetrum striolatum
- Sympetrum vulgatum
- Trithemis annulata
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Les représentants de cette famille se reconnaissent notamment par l’ensemble des caractères suivants :
- Taille moyenne ou petite (envergure inférieure ou égale à 8 cm) ;
- Les yeux, très volumineux, se rejoignent sur le dessus de la tête.
- Coloration de l’abdomen variée selon les espèces et le sexe :
- bleu pulvérulent, rouge, carmin, violet, noir avec ou sans taches dorsales claires, marron, translucides, chez les mâles ;
- vert, jaune avec des lignes ou dessins noirs, brun sur fond sombre chez les femelles.
- Le vol est puissant et vif, les mâles se posent régulièrement (percheurs) mais la présence d’autres congénères ou des températures particulièrement élevées entraîne l’envol ou le vol quasi permanent de ces derniers.
Pour le néophyte (mais aussi parfois pour le spécialiste), la reconnaissance des représentants de cette famille est parfois délicate notamment chez les femelles qui sont colorées plus uniformément par rapport aux mâles.
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Crocothemis erythraea (Brullé, 1832) |
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Leucorrhinia albifrons (Burmeister, 1839) |
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En France, les populations de cette espèce présentent actuellement deux noyaux bien distincts, l’un, atlantique, assez homogène réparti dans les départements des Landes, de la Gironde, de la Dordogne et de la Charente-Maritime. Le second, situé entre le nord des Alpes et le Jura, présente des populations plus isolées dans les départements de la Savoie, de l’Ain, du Jura et du Doubs (jusqu’à plus de 1300 mètres d’altitude).
L’espèce se développe en général dans les eaux stagnantes acides et oligotrophes souvent bien envahies par une végétation à feuilles flottante (Potamogeton sp., Nymphea sp.,...) avec un environnement très variés selon les situations :
- étangs ouverts et forestiers avec ou non de grands hélophytes (roselières),
-
lagunes et cuvettes acides,
- bras mort,
- fosses d’exploitation de tourbe,
- petit lac,
-
tourbières à sphaignes,
- milieux artificiels,
- etc.
Espèce à suivi prioritaire (N)
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Leucorrhinia caudalis (Charpentier, 1840) |
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Les populations françaises paraissent très fragmentées et il est délicat de proposer une répartition « logique » de l’espèce. Actuellement, elle est signalée dans plus de vingt départements essentiellement dans les Centre Ouest et l’Est du Pays.
L’espèce se développe principalement dans les milieux stagnants oligotrophes ou mésotrophes, fréquemment acides, moyennement végétalisés mais la plupart du temps avec des herbiers de Nymphea (nénuphar blanc). Située dans un environnement généralement assez ouvert (friches, landes…), on peut parfois la trouver dans des secteurs forestiers lorsque le milieu aquatique est d’une certaine surface (étang, plan d’eau…). Jusqu’à 900 mètres dans le Doubs.
Espèce à suivi prioritaire (N)
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Leucorrhinia dubia (Vander Linden, 1825) |
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Leucorrhinia pectoralis (Charpentier, 1825) |
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D’après les informations dont nous disposons actuellement, cette espèce est signalée d’une petite trentaine de départements répartis dans le Sud-Ouest, le Centre, le Nord et l’Est du pays, généralement jusqu’à 1000 mètres d’altitude, parfois d’avantage (Pyrénées). Cependant, le nombre de sites dans lesquels les populations sont stables semble vraiment très réduit. Ces dernières sont parfois très discrètes et il n’est pas facile dans certains cas de trouver l’habitat larvaire (cas des Yvelines où l’espèce est toujours présente).
L’espèce se développe principalement dans les milieux stagnants oligotrophes ou mésotrophes, fréquemment acides, moyennement végétalisés et situés dans un environnement assez ouvert (friches, landes…) mais présentant la plupart du temps à proximité des petites zones boisées ou des secteurs forestiers : mares ouvertes, étangs tourbeux ou non, marais, anciennes carrières, fossés, gouilles et fosses d’exploitation des tourbières à sphaignes, bien plus rarement (dans notre pays), dans les parties calmes des cours d’eau et leurs annexes.
Espèce à suivi prioritaire (N)
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Leucorrhinia rubicunda (L., 1758) |
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Après une longue période sans observation (plus d’un siècle !), cette espèce a été redécouverte en France en 1998 dans le département de la Somme, puis en 2000, dans ceux du Nord et du Pas-de-Calais. A chaque fois, il s’agit d’individus isolés sans aucune mise en évidence de populations autochtones et stables.
L’espèce se développe principalement dans les milieux stagnants oligotrophes ou mésotrophes, fréquemment acides, envahies par les sphaignes ou par une abondante végétation d’hélophytes et d’hydrophytes : mares ouvertes, étangs tourbeux ou non, marais, fossés, gouilles et fosses d’exploitation des tourbières à sphaignes…
Espèce à suivi prioritaire
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Libellula quadrimaculata L., 1758 |
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Espèce présente dans la quasi-totalité des départements français, moins fréquente et plus localisée dans le Sud et en Corse.
Les larves affectionnent les eaux stagnantes de toutes natures, au moins ensoleillées partiellement et souvent bien végétalisées en hélophytes et hydrophytes, jusqu’à plus de 2000 mètres d’altitude : fossés alimentés, mares forestières, étangs ouverts et forestiers, marais, fosses d’exploitation, fossés et gouilles des tourbières à sphaignes, milieux légèrement saumâtres, zones marécageuses des lacs…
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Orthetrum albistylum (Selys, 1848) |
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Les populations remontent progressivement vers le Nord du Pays et atteignent actuellement l’Île-de-France. Cette espèce est bien présente dans les départements situés au sud d’une ligne Strasbourg-Rennes. Elles semble plus localisée dans le Sud du pays.
Les larves affectionnent les eaux stagnantes et légèrement courantes de diverses natures, bien ensoleillées, plus ou moins végétalisées, jusqu’à 800 mètres d’altitude : mares ouvertes, étangs ouverts, gravières, bassins de rétention, marais, lacs, parties calmes des cours d’eau, bras morts, canaux…
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Orthetrum brunneum (Fonscolombe, 1837) |
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Orthetrum cancellatum (L., 1758) |
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Espèce présente dans la totalité des départements français y compris la Corse.
Les larves vivent dans les eaux stagnantes et légèrement courantes de diverses natures, généralement bien ensoleillées, végétalisées ou non, jusqu’à plus de 1500 mètres d’altitude dans le sud : mares ouvertes, étangs ouverts voir forestiers, gravières, bassins de rétention, marais, tourbières à sphaignes, milieux légèrement saumâtres, lacs, parties calmes des cours d’eau, bras morts, canaux…
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Orthetrum coerulescens (Fabricius, 1798) |
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Les larves affectionnent semble-t-il les zones de suintements ou de résurgences permanentes et ensoleillées, situées soit isolément (parfois de moins d’un mètre carré !), soit faisant partie intégrante de milieux aquatiques plus vaste (suintements d’une digue d’étang, fuites d’un canal d’irrigation, résurgences latérales de très faible débit d’un fossé alimenté, d’un ruisselet, d’un ruisseau ou d’une rivière…). Présent également dans les zones tourbeuses, les gravières… jusqu’à plus de 1000 mètres d’altitude.
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Sympetrum danae (Sulzer, 1776) |
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Cette espèce est observée au moins ponctuellement dans de nombreux départements à l’exception du Sud du pays. Toutefois, si elle est relativement bien présente en altitude jusqu’à 2000 mètres environ, les populations de plaine sont le plus souvent faibles et disséminées malgré des hausses brutales et brèves des effectifs certaines années.
Les larves se développent habituellement dans les eaux stagnantes acides : fosses d’exploitation, fossés et gouilles des tourbières à sphaignes, mares et étangs tourbeux, mares forestières. Lors des « explosions » de populations, les adultes sont observés presque partout : mares ouvertes en zones cultivées, douves du Château de Versailles…
Espèce à suivi prioritaire
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Sympetrum depressiusculum (Selys, 1841) |
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Cette espèce très sporadique est observée dans le pays en plaine de manière assez ponctuelle à l’exception du Sud-Est où les populations paraissent plus stables.
Les larves se développent dans les eaux stagnantes ensoleillées (marais, milieux littoraux, milieux temporaires, parties marécageuses des lacs, tourbières à sphaignes…) et parfois dans les annexes des cours d’eau (bras morts, prairies humides…).
Espèce à suivi prioritaire (N)
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Sympetrum flaveolum (L., 1758) |
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Cette espèce très sporadique en plaine est observée de manière très ponctuelle sans que l’on sache vraiment lors d’une découverte, s’il s’agit d’une population bien établie ou d’individus erratiques. Par contre, en altitude jusqu’à plus de 2000 mètres, l’espèce est généralement autochtone et stable.
En altitude, les larves se développent dans les fosses d’exploitation, fossés et gouilles des tourbières à sphaignes, les marais, mares, étangs et lacs tourbeux… En plaine, l’espèce semble se développer dans les zones inondées des prairies humides, des lacs, des étangs et des milieux temporaires en général.
Espèce à suivi prioritaire
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Sympetrum fonscolombii (Selys, 1840) |
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Sympetrum meridionale (Selys, 1841) |
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Sympetrum pedemontanum (Müller in Allioni, 1766) |
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Cette espèce est surtout localisée au Sud-Est et à l’Est du pays ainsi que dans quelques départements dans lesquels elle n’est pas forcément stable dans le temps (issu de la dispersion d’individus provenant de populations pérennes ou non, plus ou moins éloignées).
Les larves vivent dans les eaux stagnantes et légèrement courantes, généralement bien ensoleillées, pas toujours végétalisées : ruisselets, fossés alimentés et canaux d’irrigation, gravières, étangs, zones marécageuses des lacs, parties calmes des cours d’eau… Dans certaines régions, la conservation des populations parfois importantes, restent liées à l’exploitation et à la gestion hydraulique des canaux d’irrigation (Aveyron).
Espèce à suivi prioritaire
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Sympetrum sanguineum (Müller, 1764) |
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Espèce présente dans la totalité des départements français. Présente en Corse.
Les larves vivent dans les eaux stagnantes et légèrement courantes de diverses natures, généralement bien ensoleillées, végétalisées ou non, jusqu’à plus de 1500 mètres d’altitude : mares ouvertes ou fermées, étangs ouverts ou forestiers, gravières, bassins de rétention, marais, tourbières à sphaignes, milieux légèrement saumâtres, lacs, parties calmes des cours d’eau, bras morts, canaux…
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Sympetrum striolatum (Charpentier, 1840) |
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Espèce présente dans la totalité des départements français. Présente en Corse.
Les larves vivent dans les eaux stagnantes et légèrement courantes de diverses natures, généralement bien ensoleillées, végétalisées ou non, jusqu’à plus de 1500 mètres d’altitude: mares ouvertes ou fermées, étangs ouverts ou forestiers, gravières, bassins de rétention, marais, tourbières à sphaignes, milieux légèrement saumâtres, lacs, parties calmes des cours d’eau, bras morts, canaux…
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Sympetrum vulgatum (L., 1758) |
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Les larves vivent dans les eaux stagnantes de diverses natures, généralement bien ensoleillées, végétalisées ou non, jusqu’à 1500 mètres d’altitude : mares et étangs ouverts, bassins de rétention, marais, lacs, parties calmes des cours d’eau, bras morts, canaux…
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Trithemis annulata (Palisot de Beauvois, 1807) |
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