Reconnaissance des espèces
Pour les débutants et les personnes encore peu familiarisées avec les Odonates, l’identification des imagos est assez délicate et nécessite, dans la grande majorité des cas, une capture, au moins temporaire sur le terrain, permettant d'examiner les critères spécifiques. Pour certaines espèces ou certains groupes, le prélèvement s'impose quelquefois de par la nécessité d’examiner certains caractères diagnostiques fins (ce qui n’entraîne pas forcément une mise en collection).
Pour les « spécialistes » (personnes ayant acquis plusieurs années d’expérience), les adultes matures d’une majorité d’espèces peuvent être identifiés in situ (environ 80% des mâles) mais quelques taxons présentant des variations intraspécifiques importantes et les femelles en général, restent plus difficiles à reconnaître et obligent souvent à un examen minutieux des caractères morphologiques (appendices anaux, pièces copulatrices, face supérieure du prothorax, nervation alaire, etc.). Ces difficultés de reconnaissance réclament au minimum l’examen sur le terrain des critères spécifiques à l’aide d’une loupe aplanétique ou parfois la conservation de l’individu pour examen selon les techniques entomologiques. On peut utiliser des jumelles avec mise au point rapprochée pour observer les comportements des imagos. Mais une identification des espèces par ce moyen requiert la plus grande rigueur et doit être réservée aux odonatologues confirmés.
En ce qui concerne les exuvies et les larves, le prélèvement s'impose dans de nombreux cas, car leur identification réclame un examen précis à l'aide de matériel optique et de documents scientifiques adéquats. A ce sujet, il faut noter l’intérêt de l’exuvie du fait que son prélèvement n’affecte aucunement les populations et que sa présence indique un développement complet de l’espèce dans le milieu.
La photographie constitue une technique complémentaire indispensable pour fixer les couleurs, les comportements, les attitudes ; elle permet en outre la validation de l’identification lorsque qu’un spécimen douteux n’est pas conservé (dans ce dernier cas, il est important que les critères de reconnaissance soient bien visibles) A noter également que les guides et autres ouvrages spécialisés sur les Odonates (adultes), illustrés par des photographies, ne constituent pas forcément des documents d’identification fiables à 100 %. D’ailleurs, beaucoup d’entre eux complètent les photographies par des croquis de détails (appendices anaux, etc.) nécessitant un examen minutieux du spécimen ...
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